Élections présidentielles 2022 et cannabis : que pensent les candidats ?

Nous sommes maintenant à quelques jours du premier tour des élections présidentielles (dimanche 10 avril 2022). 

Selon un sondage réalisé par Ifop et High Society*, vous êtes 57% à souhaiter que les candidats prennent position sur l’évolution de la législation du cannabis. 

Voici donc un tour d’horizon du positionnement de tous les candidats concernant la légalisation du cannabis. 

 

 

Emmanuel Macron : Contre la légalisation


Le Président actuel, candidat de La République en marche, a déjà œuvré pour alléger les sanctions autour du cannabis

Depuis septembre 2020, consommateurs et possesseurs sont en effet simplement passibles d’une amende forfaitaire de 200€ contre 3750€ et jusqu’à un an d’emprisonnement auparavant. 


Si Emmanuel Macron a apporté une certaine souplesse, il ne compte pas pour autant légaliser le cannabis. Si en 2016, il était pour sa légalisation, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Son objectif est maintenant de donner plus de moyen aux policiers et aux gendarmes pour lutter contre le trafic de drogue.


Jean-Luc Mélenchon : Pour la légalisation du cannabis

 

Le candidat de La France Insoumise ne cache pas son intention de légaliser le cannabis. Jean-Luc Mélenchon souhaite que ce soit l’État qui gère toute la filière liée au cannabis, de la production à la vente. Les taxes récoltées seront reversées pour financer des programmes contre les addictions au même titre que l’alcool et le tabac.

 

 

Yannick Jadot : L’État doit contrôler la production et la vente

 

Le candidat aux présidentielles des Verts est pour la légalisation mais de façon encadrée. Il faudra avoir une agrémentation pour pouvoir cultiver et vendre du cannabis, comme c’est le cas dans certains états américains. 

Pour lui, il faut prendre exemple sur les pays européens qui ont déjà appliqué la légalisation du cannabis et qui ont pu observer une baisse des risques d’addiction ainsi que des problèmes de santé liés aux addictions.

 

 

Marine Le Pen : Pour un renforcement des forces de l’ordre

 

La candidate du Rassemblement National n’a pas du tout l’intention de légaliser le cannabis. Son objectif est bien au contraire de sanctionner encore plus durement consommateurs et vendeurs. Elle a d’ailleurs déclaré « Ceux qui pensent qu’en légalisant le cannabis, les dealers vont devenir des producteurs de melons à Cavaillon sont au mieux des naïfs, au pire inquiétants. Il faut mener la guerre contre la drogue ». 

Marine Le Pen souhaite punir pénalement les dealers et verbaliser ceux qui consomment.

Sa seule exception ? Le cannabis thérapeutique. 

 

 

Éric Zemmour : Pour un renforcement des sanctions avant une légalisation possible

 

Le représentant du parti Reconquête envisage dans un premier temps de renforcer la répression autour du cannabis. Il veut notamment durcir les sanctions envers les trafiquants de drogue en les expulsant ainsi que leurs familles de leurs logements sociaux. Puis, si ce durcissement ne suffit pas à réduire la consommation de cannabis, il envisagera de légaliser le cannabis de façon ordonnée. 

 

 

Philippe Poutou : Pour la légalisation du cannabis et une dépénalisation des drogues

 

Philippe Poutou lui milite pour une totale légalisation du cannabis et une dépénalisation de toutes les drogues. Le candidat aux présidentielles du Nouveau Parti Anticapitaliste s’est exprimé sur Twitter mais n’a pas donné plus de détails.

 

 

Valérie Pécresse : Plus de sanctions autour du cannabis

 

Sans trop donner de détails, la candidate du Parti des Républicains se positionne pour un renforcement des sanctions pénales et est, comme Éric Zemmour, pour une expulsion des personnes condamnées pour trafic de leurs logements sociaux.

Selon elle, si on légalise le cannabis, les dealers iront dealer autre chose, ce n’est que déplacer le problème. 

 

 

Nicolas Dupont-Aignan : Pour un durcissement des sanctions

 

Du côté de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan n’est pas non plus rentré dans les détails mais il a clairement affiché son souhait de ne pas légaliser le cannabis et souhaite un instaurer une peine plancher de 5 ans de prison minimum pour les trafiquants de drogue. 

D’après lui, « Si vous légalisez le cannabis, les trafiquants se mettront sur des drogues plus dures et vous allez favoriser la consommation de produits dangereux ».

 

Anne Hidalgo : Ni pour ni contre

 

Membre du Parti Socialiste, Anne Hidalgo n’a pas d’avis tranché concernant le cannabis. De ce fait, elle envisage de mettre en place une conférence de consensus afin de faire étudier par des experts tous les aspects entourant une légalisation du cannabis.

 

 

Fabien Roussel : Pour une dépénalisation du cannabis

 

Le représentant du Parti Communiste n’est pas pour une légalisation mais envisagerait plus une dépénalisation du cannabis. 

Pour lui, c’est une question sur laquelle il faut débattre avec les Français mais il reste ouvert à toutes les possibilités. 

 

 

Yannick Jadot : L’État doit contrôler la production et la vente

 

Le candidat aux présidentielles des Verts est pour la légalisation mais de façon encadrée. Il faudra avoir une agrémentation pour pouvoir cultiver et vendre du cannabis, comme c’est le cas dans certains états américains. 

Pour lui, il faut prendre exemple sur les pays européens qui ont déjà appliqué la légalisation du cannabis et qui ont pu observer une baisse des risques d’addiction ainsi que des problèmes de santé liés aux addictions.

 

 

Jean Lassalle : Une légalisation encadrée et une revalorisation de nos campagnes

 

Tout comme Jean-Luc Mélenchon, le candidat du parti Résistons est pour une légalisation du cannabis. Il souhaite que les taxes récoltées servent ensuite à financer des projets pour lutter contre les addictions.

Militant et défenseur des zones rurales, il pense que le cannabis peut aider à redynamiser certaines régions.

 

 

Nathalie Arthaud : Pour une dépénalisation du cannabis

La représentante du parti Lutte Ouvrière est pour la dépénalisation du cannabis mais sans pour autant se prononcer en faveur d’une complète légalisation. 

Même si vous êtes nombreux à souhaiter que les candidats aux présidentielles prennent position sur la légalisation ou non du cannabis, vous êtes 67%* à estimer que peu importe si un candidat prend ou non parti pour le cannabis, cela ne changerait pas votre intention de vote.

Dans tous les cas, nous vous rappelons qu’il est important d’aller voter ;-) 

*Vous pouvez retrouver ici le sondage Ifop x High Society dans son intégralité.